Une lecture en musique ? Kristijan Faust

 

ANALYSE DE LA PRATIQUE, KESAKO ?

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L'analyse de la pratique, ou des pratiques est une méthode de perfectionnement fondée sur l’analyse d’expériences professionnelles de terrain, récentes ou en cours.

 

Ces situations sont présentées par leur principal acteur dans le cadre d’un groupe composé de personnes exerçant la même profession.

 

Le contenu apporté par les participants a trait à leur pratique et à leur identité professionnelle.

 

Au-delà de la recherche de solutions pour un problème spécifique, l’analyse de pratique est également un moyen de régulation et de remise en question  professionnelle.

 

Il s'agit principalement de remettre la pensée en action. En acceptant d’être interpellé par des questions « embarrassantes », on peut abandonner des certitudes stéréotypées, on peut retrouver le dynamisme de tout processus vivant, on peut évoluer…

 

Les bénéfices sont nombreux, et, pour ne citer que ceux-là :


  • élargir son pouvoir d’action en évaluant précisément ses manières de faire.
  • envisager des pratiques différentes en découvrant de nouvelles pistes d’action.
  • contrecarrer les effets négatifs de la routine dans les pratiques professionnelles en développant ses capacités d’adaptation.
  • contrecarrer les effets négatifs de l’isolement en vivant une expérience d’échange et de partage avec des pairs.
  • mettre à profit les expériences des autres et faire profiter les autres de ses propres expériences.

 

 

LE FONCTIONNEMENT.

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Que ce soit en individuel (situation plutôt rare, car une dimension importante du dispositif est alors absent : les interactions avec les pairs) ou en groupe, les séances d'analyse de la pratique reposent toutes sur un socle commun de règles de fonctionnement, à savoir :

 

  • règle de libre adhésion
    • les séances d'analyse de la pratique ne peuvent être efficaces que si les participants sont demandeurs. Elles peuvent difficilement être imposées à une équipe qui ne le souhaite pas. Cela conduit le plus souvent à une stérilité es échanges, voire un effet toxique sur la dynamique de l'équipe.
  • règle de condidentialité
    • elle permet à chacun de s'exprimer franchement en toute sécurité. 
  • règle de composition du groupe
    • Il s’agit d’aborder des cas réels (résultats insatisfaisants, solutions inefficaces, situations non abouties) avec ses pairs, sans crainte du jugement de la hiérarchie. A quelques rares exceptions, la présence du supérieur hirarchique est un blocage à l'expression des diffiucltés rencontrées. (peur du jugement et des conséquences)
  • règle de régularité des séances
    • l'engagement pour un certain nombre de séances permet non seulement à chaque participant de se mobiliser, mais également au groupe et à sa dynamique d'évoluer, et aussi, de suivre l'évolution des situations.

 

AU DELA DE LA THEORIE ...

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Chaque "analyseur" possède sa vision de ce qui peut ou ne peut pas être abordé durant les séances d'analyse de la pratique.

 

Certains mettent plus l'accent sur les interactions dans le groupe ou le vécu individuel, invitant les participants à s'interroger sur ce que la situation touche de personnel chez eux. D'autres ne se privent pas d'éclairer les situations abordées à l'aide d'outils ou de grilles en fonction du besoin.

 

Alors, qu'en est-il en réalité au-delà de la théorie et des querelles de clochers?

 

Le plus important, à mon sens, est que tous ces éléments soient clarifiés entre les participants et le superviseur dès le départ, et qu'une évaluation régulière soit programmée, les besoins et demandes pouvant évoluer avec le temps :

 

  • quel est le besoin ?
  • quelles sont les approches possibles ?
  • que souhaite/refuse le groupe ?
  • ET DONC : sur quel accord de travail allons-nous nous rencontrer ?

 

VOUS SOUHAITEZ ALLER PLUS LOIN ?

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